Les techniques modernes de radiothérapie de haute précision ont récemment intégré la notion de variations anatomiques du patient lors du traitement et ont essayé de s’y adapter. Ainsi, la radiothérapie adaptative des tumeurs du nasopharynx commence à faire ses preuves ces dernières années. Son intérêt ne cesse d’être évalué. Les variations rencontrées, concernant les volumes cibles, sont la réduction du volume des tumeurs macroscopiques ainsi que le changement de leurs positions. Ceci peut éventuellement influencer la distribution de dose. Les changements concernent aussi les organes à risque avec une diminution des volumes des structures glandulaires et leur migration résultant en une augmentation des doses à leurs niveaux. Les modifications dosimétriques s’observent également au niveau des structures critiques (tronc cérébral et moelle épinière). Cependant, l’implémentation de la radiothérapie adaptative en routine clinique rencontre plusieurs difficultés, notamment celle de la reproductibilité parfaite de la position du patient au cours de la 2e acquisition avec ses conséquences sur la qualité de la fusion entre les 2 scanners et l’imprécision dans la définition du même isocentre sur le deuxième scanner. Il existe également la problématique du calcul des doses accumulées. En l’absence de preuve formelle de son intérêt, les indications de la radiothérapie adaptative restent de nos jours un sujet de controverse. Il serait alors intéressant de définir un sous-groupe de patients qui pourraient bénéficier de cette nouvelle stratégie. Nous proposons, à travers ce travail, une mise au point sur l’état de l’art de la radiothérapie adaptative pour le cancer du nasopharynx. Modern high-precision radiotherapy techniques have recently incorporated the notion of anatomical variations of the patient during treatment and have tried to adapt the treatment planning to them. Adaptive radiotherapy for nasopharyngeal tumors is starting to prove its benefit nowadays. His interest is constantly being evaluated. The variations encountered during the treatment are both geometric and dosimetric. They are represented by a reduction in the macroscopic tumors volume, a change in its position and a consequent dosimetric impact. The changes also concern organs at risk with a reduction of glandular structure volumes, and a different position which increases their doses. Delivered doses to noble structures (brainstem and spinal cord) may also increase. However, difficulties are encountered in its realization. There is a problem to perfectly reproduce the patient position during the second acquisition, which impacts the fusion quality between the two CT scans. This generates an imprecision in the definition of the same treatment isocentre on the second scanner. Also, there is a difficulty in accumulated doses calculation. The indication of adaptive radiotherapy remains a subject of controversy. It should be proposed for a subgroup of patients who could benefit from this new strategy. We present here an update on the state of the art of adaptive radiotherapy for nasopharyngeal cancer.