作者
M. Ehret,Arnaud Sauer,Claude Speeg‐Schatz,Tristan Bourcier
摘要
La pollution de l’air a augmenté régulièrement depuis plusieurs décennies. Les effets sur la santé humaine ont été largement étudiés concernant l’augmentation de la mortalité, l’incidence des accidents vasculaires cérébraux, des pathologies respiratoires et allergiques. Les effets de la pollution et des conditions atmosphériques au niveau de la surface oculaire, en contact direct avec l’environnement extérieur, ont été en comparaison nettement moins décrits. Nous avons réalisé une revue de la littérature des articles publiés sur le sujet de 1966 à octobre 2020. Parmi les 661 articles recensés, 33 ont été retenus. Les atteintes de la surface oculaire en lien avec la pollution incluaient les conjonctivites non spécifiques, le syndrome sec, la blépharite, et la conjonctivite allergique. Les principaux polluants étudiés étaient les PM2,5 (Particulate Matter), PM10, l’ozone (O3), le dioxyde d’azote (NO2), le monoxyde de carbone (CO) et le dioxyde de soufre (SO2). Certains paramètres météorologiques influant la qualité de l’air tels que la température ou l’humidité relative ont été pris en compte. Parmi les marqueurs de pollution de l’air susceptibles d’être responsables de pathologies ophtalmologiques, le NO2 et le SO2 apparaissent être le plus fréquemment et fortement corrélés. Des températures élevées et des faibles taux d’humidité apparaissent aussi comme des facteurs aggravants pour la surface oculaire. Les résultats doivent cependant être interprétés prudemment devant l’hétérogénéité des études, tant au niveau de la méthodologie que de la variabilité des résultats. L’inclusion des patients et l’analyse des données environnementales ainsi que la corrélation entre ces deux paramètres posent en effet de nombreuses questions méthodologiques. Il apparaît cependant essentiel de diminuer les taux de pollution mais aussi de développer de nouvelles études fondées sur des méthodes d’analyse de l’environnement et d’imputabilité clinique fiables. Air pollution has steadily increased for several decades, with widely studied effects on human health, including increased mortality, incidence of stroke, respiratory and allergic disease. However, the effects of pollution on the ocular surface, in direct contact with the outside world, have been less precisely studied. We conducted a literature review of articles on the subject published from 1966 to October 2020. Among the 661 articles identified, 33 were retained. Ocular surface disease associated with pollution included non-specific conjunctivitis, dry eye disease, blepharitis, and allergic conjunctivitis. The studied pollutants were particulate matter less than 2.5 μm and 10 μm (PM2.5, PM10), ozone (O3), nitrogen dioxide (NO2), carbon monoxide (CO) and sulfur dioxide (SO2). Certain air quality parameters such as temperature and relative humidity were also studied. Among the markers of air pollution possibly associated with ophthalmic disease, NO2 and SO2 appear to be the most frequent and highly correlated. High temperatures and low humidity levels also appear to be aggravating factors for the ocular surface. However, due to the heterogeneity of the studies, the results must be interpreted with caution. Indeed, the methodology and the results of the various studies are sometimes contradictory. The inclusion of patients, the analysis of environmental data, and the correlation between these two elements indeed raise numerous methodological questions. Air pollution control would appear essential, as well as the development of new studies based on reliable methods of studying the environmental and its clinical effects.