Les particules fines tropospheriques de diametre aerodynamique inferieur a 2,5 µm (PM2.5) peuvent impacter la sante et les ecosystemes. Les aerosols inorganiques secondaires (AIS) et organiques (AO) contribuent fortement aux PM2.5. Pour comprendre leur formation et leur origine, une campagne d’1 an (aout 2015 - juillet 2016) de mesures horaires de gaz precurseurs inorganiques et d’ions hydrosolubles particulaires a ete menee sur un site urbain du nord de la France avec un MARGA 1S, completees par les concentrations massiques en PM2.5, carbone suie, oxydes d’azote et elements traces. Des niveaux eleves de nitrate d’ammonium (NA) ont ete observes la nuit au printemps et de sulfate d’ammonium la journee en ete. L’etude de la contribution des sources par le modele PMF (Positive Matrix Factorization) a permis d’identifier 8 facteurs sources: 3 regionaux (riche en sulfates, riche en nitrates et marin) pour 73 a 78%, et 5 locaux (trafic, combustion de biomasse, fond industriel metallurgique, industrie locale et poussieres minerales) (22-27%). De plus, un HR-ToF-AMS (spectrometre de masse a aerosols) et un SMPS (granulometre) ont ete utilises lors d’une campagne intensive en hiver, afin de mieux documenter l’AO et la formation de nouvelles particules, respectivement. L’application du PMF aux spectres de masses d’AO a permis d’identifier 5 facteurs lies au trafic (15%), a la cuisson (11%), a la combustion de biomasse (25%), et a une oxydation plus ou moins forte de la matiere organique (33% et 16%). Plusieurs evenements nocturnes de formation de nouvelles particules impliquant les AIS, notamment du NA, ont ete observes.