Geographie variation in morphology of Cynopterus nusatenggara (Chiroptera, Pteropodidae) in southeastern Indonesia, and description of two new subspecies

La variation morphologique chez la roussette Cynopterus nusatenggara des petites iles Sunda, Indonesie, a ete etudiee par des analyses statistiques univariee et multivariee sur toutes les populations insulaires connues, incluant en particulier la population la plus orientale de l'ile Wetar, recemment decouverte. Des analyses par regressions multiples revelent que 48,9 % et 45,2 % de la variation observee dans les composantes principales, qui refletent globalement les dimensions du crâne, des ailes et des tibias chez C. nusatenggara, peuvent etre expliquees par la combinaison de certaines variables: longitude, latitude et les deux composantes principales qui traduisent la surface de l'ile, son perimetre et son isolement (distance et profondeur de la mer entre les iles). La plupart des variables crâniennes, dentaires et de la morphologie du corps s'accroissent vers l'est ou sur les iles les plus isolees, et se reduisent vers le sud. Les variables crâniennes deviennent plus petites sur les plus grandes iles (de forme irreguliere), mais les variables des ailes et des tibias ne sont pas associees de facon significative a la surface de l'ile, Les dents deviennent plus petites sur les plus grandes iles et la largeur du neurocrâne devient plus petite vers le sud; ces variables ne sont pas associees de facon significative avec d'autres variables independantes. Les facteurs climatiques et ecologiques, en tant qu'agents de la selection naturelle, et l'isolement geographique, comme barriere au flux genique, paraissent avoir une influence sur la differenciation morphologique de C. nusatenggara. Les relations morphologiques entre les populations insulaires de C. nusatenggara sont decrites grâce a une analyse discriminante, Les populations des iles Sangeang, Pantar et Alor et la population de l'ile Wetar sont morphologiquement differenciees des autres popu-lations de C. nusatenggara et sont decrites ici comme deux nouvelles sous-especes.